- vermillonné
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⇒VERMILLONNÉ, -ÉE, part. passé et adj.I. — Part. passé de vermillonner1.II. — AdjectifA. — TECHNOL. Enduit, peint, teint de vermillon. Ces têtes en carton et à verrues vermillonnées, qu'ont les pitres dans les fêtes (GONCOURT, Journal, 1854, p. 155). Des statues coloriées, comme les madones italiennes (...) aux joues vermillonnées, aux yeux pleins de miracles (Ch. BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 435).— [P. méton.] La Tarasque de Tarascon, la monstrueuse idole, dressait au-dessus des flots verts son dos squameux, sa tête chimérique au rire féroce et vermillonné, aux yeux sanglants (A. DAUDET, Port-Tarascon, 1890, p. 247).— P. plaisant., vieilli. [En parlant d'une pers., de son visage] Fardé, maquillé. Visage vermillonné. Sur les fauteuils, les causeuses, le sopha (...), se tenaient, raides, guindées, poudrées, peinturées de blanc de céruse et vermillonnées, les plus grandes dames de la noblesse bretonne (NERVAL, Fayolle, 1855, p. 44).B. — Vieilli ou littér. Qui a la teinte rouge vif du vermillon. Lèvres vermillonnées. Il zébrerait volontiers, haineusement, à coups d'ongles et écorcerait comme des oranges les joues vermillonnées de Marseau (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 132). Vieux paysan septuagénaire, de pure race berbère, sans une goutte de sang noir, la face rougeaude, eczémateuse, les yeux bigles cachés sous des conserves jaunes, un gros nez vermillonné (THARAUD, Marrakech, 1920, p. 168).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1798-1878. Fréq. abs. littér.:12.
Encyclopédie Universelle. 2012.